jeudi 7 novembre 2013

Octobre: réflexion, feuilles mortes et pâtes au pesto

Octobre:  feuilles mortes, tranche de vie et pâtes au pesto



Mise à nu


Un mois après ma rentrée, mes habitudes sont à nouveau chamboulées : je déménage une nouvelle fois afin de m'installer définitivement dans la ville rose le 22 octobre.
On se repère à nouveau, on prend les horaires des bus, bref on construit son nouveau parcours quotidien afin d'ancrer définitivement notre routine. Premier soir dans ce nouvel appartement non meublé, le moins que l'on puisse dire c'est que cela fait vide : un lit et deux caisses me servant de corbeilles à linge sale pour tout meuble. Malgré ça mon appartement est rempli, rempli non pas de quelque chose de matériel mais de joie et de soulagement (mais aussi de chaussettes sales) d'être enfin posé quelque part. Un chez soi où l'on peut accrocher un poster « Home sweet home ».

Les vacances commencent, je me repose de la vie citadine en famille pendant cette courte semaine. Un moment idéal pour faire le point sur moi-même et me remettre en question. Il faut l'avouer ces dernières semaines n'ont pas étaient tout le temps rose au niveau personnel, en grandissant on remarque beaucoup plus de choses et petit à petit le monde de Bambi que l'on s'était construit tout petit (avec l'aide de Disney et de tant d'autres dessins animés) se transforme. Pas mal de questions et de complexes (comme ma taille) se sont formés depuis mon arrivé en Septembre, sûrement à cause du temps et l'air de la ville qui change bien de ma campagne. Ce break des vacances m'a permis de me recentrer avec une phrase clé certes cliché mais tellement vrai : I don't care (cf la chanson « I don't care » d'Uncommonmenfrommars), on s'accepte tel quel et on prend une bonne dose de fun en avançant.



Good times with bros


Ce second mois toulousain démarre sur les chapeaux de roue avec le concert de Peter Pan Speedrock(speed rock hollandais) au Bikini en ce premier vendredi d'Octobre. Guif, Shak et moi même sommes impatients de découvrir le fameux speedrock de ces hollandais qui clôturent le festival punk « La France Dort 6 ». Qui dit clôture dit longue attente et c'est donc vers 1h00 que les premiers accords de Peter van Elderen (guitare/chant) résonnent dans le Bikini devant un public clairsemé (trop pour un groupe de cette envergure et qui passe si rarement par ici). Ça ne démotive par pour autant le trio qui déboule à 100 à l'heure tel une harley sur la route 66 (faisons dans le cliché) et dégaine des tubes comme Cock teaser, Go Satan Go, We Want Blood ou encore Rocket Fuel. Un set sévèrement gonflé à la testostérone comportant deux chansons instrumentales mid tempo permettant aux costauds de se reposer et d'alterner entre morceaux rapides et plus posés. Petit point noir : certains morceaux sont moins rapides que sur disques, peut être dû à l'heure tardive et la fatigue (en tout cas j'espère). Et si l'on devait chipoter je dirai que certains tubes manquaient à l'appel comme Ressurection, Come On You..
Bref Peter, Bart Nederhand (batterie, poils et muscles), Bart Geevers (basse-chant et barbe), connaissent leur boulot sur le bout des doigts et nous ont offert du rock'n'roll burné et dopé à la caféine. A voir sur une autre date afin de confirmer leur statut de bête du rock'n'roll

Après toute cette testostérone quoi de mieux que de voir Dany Trejo revêtir son rôle de Machete dans un film explosif ? Ça tombe bien Machete Kills viens de sortir, le premier m'ayant déjà ravi j'attendais la suite avec impatience. Dès les premières minutes du film on nous passe la bande annonce du prochain Machete spoilant ainsi une partie du film dont la fin. Les premières réactions de surprise laisse vite place aux clameurs : « c'est du génie ! ». Robert Rodriguez nous en met plein la vue et se charge de garder nos zigomatiques toujours en activité tant l'action et les gags digne des plus grands nanarres s'enchaînent ! Mel Gibson campe parfaitement le rôle du méchant complètement cinglé et Charly Sean nous présente un président américain tout ce qu'il y a de plus caricatural.
Le Whatthefuck-omètre est constamment dans le rouge et nous laisse bouche bée le plus clair du temps tant l'action est délirante et improbable. Du n'importe quoi assumé avec brio ! Le tout en proposant une évolution crescendo pour un final haut en couleurs ! Un film à aller voir en connaissance de cause.

Octobre c'est aussi Suicidal Tendencies (Hardcore-funky-metal 80's) qui écume la France pour son « Slam City Tour ».
Les ayant déjà vu à l'Extrem Fest cet été (festival de musique alternative à Carmaux) et mes finances commençant à se raréfier je me tâtais à revoir le groupe de Venice au Bikini ce mercredi 23 octobre. Après un moment d'hésitation je décide de tirer à pile (concert) ou face (pâtes+Breaking Bad) afin d'être fixé sur le sort de ma soirée. Pile tombe : pas le temps de se reposer dans ce nouvel appartement loué la veille. J'enfile mes chaussures en 4ème vitesse, me prend 2 bouts de brioches et fonce pour attraper un bus au passage.
J'arrive sur Inspector Cluzo (funk'n'roll de Mont de Marsan), un duo guitare-chant, batterie-chant original ! En effet ils mêlent humour (en témoigne la chanson « Fuck The Bass Player »), rock 70's et passage funky sans jamais trop en faire. Tout ça donnant un groupe puissant et groovant saupoudré de blagues. Arrive la dernière chanson pour un final étonnant et prenant le guitariste enlevant au fur et à mesure des éléments de la batterie. Laissant le batteur finir le concert debout sur sa grosse caisse qu'il martèle comme un forcené ; pendant que le guitariste fait un solo en taping.
Voilà qui entame de bien belle manière cette soirée ; une entrée fraîche et péchue avant le plat de résistance.
Plat de résistance qui déboule en grande pompe avec « You Can't Bring Me Down » Mike Muir (chant) commence alors son jogging quotidien avec ses nombreux side to side donnant une patate supplémentaire au concert. Le terminator « SuicidalTendencies » nous envoient tube sur tube ("Possessed To Skate", "Cyco Vision", "War Inside My Head", "Institutionalized", "How Will I Laugh Tomorrow") tel un Schwarzenegger armé d'une gattling. Mike Muir et sa bande profite d'une pause pour prendre une photo avec le public en fond, le tout accompagné de quelques messages de respect et d'amour de la musique. Bref une ambiance bon enfant qui met du baume au cœur, non sans rappeler celle de l'Xtrem Fest. Eric Moore (batterie) nous gratifie d'un très (trop) court solo de batterie, lors duquel il démontre tout son génie et sa maîtrise du groove. Un excellent batteur qui a modifié mon approche de l'instrument et qui représente une source d'inspiration. Et c'est sur le classique « Pledge Your Allegiance » que le groupe nous quitte, en invitant tout le monde à monter sur la scène. Néanmoins ils en ont gardé sous le pied puisque 2 chansons du projet solo de Dean (guitare choeurs) et "Turtle Wax" d'Infectious Groove achèvera définitivement cette soirée nous laissant trempé de sueur. Un concert placé sous le symbole de l'esprit de famille, de communauté et de la passion : un show complètement cyco comme ils diraient !

Just go nuts !

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